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Complainte d'avant réveillon du 31/12/10

Les sages paroles d'une mère inquiète à son jeune fils de 40 ans qui vit encore sous le toit familial.

Ne me quitte pas

En demandant pardon à Jacques Brel

 

Ne te cuite pas
Même pour oublier
Car pour ta santé
Ça n's'arrangera pas
Tu vas déglinguer
Tes derniers neurones
Et ta sacochée
N'fera rire personne
Faudra quelques heures
Pour qu'enfin ton foie
Retrouve sa joie
Et toi des couleurs
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas

Moi je t'offrirai
Un verre de vichy
Ou de l'eau de pluie
Ca te changera
De ces packs de bière
Que tu bois encore
Qui remplissent ton corps
De relents amers
Tu diras amen
A de l'eau de source
Finissant sa course
Dans ton abdomen
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas

Ne te cuite pas
Je préparerai
Des jus d'fruits variés
Et tu les boiras
Je te parlerai
De ces arsouilles-là
Qui ont fait une croix
Et qui ont signé
Je te raconterai
L'histoire d'un chanteur
Qui pour son malheur
N'a pas arrêté
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas


On a vu souvent
Que la grenadine
Rend aussi marrant
Que Boris Eltsine
Il est nous dit-on
Des boissons sucrées
Qui te font plus gai
Qu'un joyeux pinson
Et quand vient le bal
Pour te tenir droit
C'est l'eau minérale
Qui te maintiendra
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas
Ne te cuite pas

Ne te cuite pas
Pense à ta bagnole
Ce n'serait pas drôle
De la cabosser
Ou bien même pire
T'es un peu fêlé
Car tu veux conduire
Comme un forcené
Mais tu as d'la chance
Dans l'indifférence
Voilà les pompiers,
Elle vient de cramer
mais
Tu iras à pieds
Tu iras à pieds
Tu iras à pieds
Et sans te cuiter


 

 

 

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